Un parisien qui en avait marre de la Grande Ville a décidé de partir vivre son rêve de "vraies valeurs" et de "saveurs d'autrefois" où on avait "le temps de vivre", parce que "c'était mieux avant". En gros, overdose de JP Pernaut.
Il s'apprête à passer son premier hiver dans sa nouvelle maison en pleine cambrousse.
N'ayant pour chauffage qu'une petite cheminée, il commence à scier les troncs qu'on vient de lui livrer pour en faire des bûches de 50.
Quand il arrive à quatre stères environ, son voisin un vieux paysan débonnaire passe sur le chemin.
"- Alors le parisien ! On coupe du bois ?
- Oui, dites-moi, d'après vous, il va être comment cet hiver ?
- Froid, sûrement."
Le parisien, regarde ses quatre stères de bois et se dit qu'il n'en aura jamais assez jusqu'au printemps. Il scie d'autres troncs et refait des bûches. Il a maintenant une dizaine de stères. A ce moment, le paysan qui a fini sa balade repasse sur le chemin.
"- Alors, comment cet hiver ?
- Houlà, froid et long, j'en suis sûr."
Le parisien pris de panique appelle son fournisseur de bois pour recommander 10 stères. Puis, finalement, avant de raccrocher, il ajoute 20 stères à la commande, pour être sûr.
Le lendemain, le bois est livré, le parisien a maintenant de quoi passer un hiver sibérien sans problème.
En fin de journée, il a fini de tout ranger le long de sa maison lorsque son voisin le vieux paysan passe en regardant son tas de bois. Le parisien l'interpelle :
"- Alors cet hiver, il sera comment ?
- Je pense que ce sera le pire qu'on a connu dans le coin depuis des dizaines d'années. Il durera plus de 6 mois et mettra tout le monde à rude épreuve.
- Mais comment savez-vous ça ?
- On a un dicton dans le coin : Quand le parisien stocke plus de 40 stères de bois, c'est que l'hiver va être très froid'"
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