Le syndrome de Cotard, du nom du brave neurologue français qui l'a décrit en 1880, se caractérise par un sentiment d'immortalité, de malédiction et de négation des organes ou du corps.
En gros, le sujet est persuadé d'être déjà mort, en enfer et condamné à errer toute sa vie au milieu de gens inconnus ou bien avec un corps en putréfaction ou inutile (bras en pierre, sang qui ne coule plus, etc...) et aucun besoin de s'alimenter.
C'est un signe de dépression grave, menant souvent à la mort (la vraie cette fois) par suicide ou absence de nourriture pour prouver son immortalité. D'ailleurs, le cas décrit par Cotard lors de sa lecture, convaincue d'être damnée et immortelle, est morte de faim.
D'un point de vue neurologique, on pense que ce syndrome est du à un problème de liaison entre la reconnaissance des visages (les autres ou soi-même) et la capacité d'associer ces visages avec une émotion ("
oh, ma femme, mes enfants, mon bras, un serpent").
La victime ne reconnaît plus son corps ou ce qui l'entoure, donc elle n'est plus sur Terre mais en Enfer ou au purgatoire.
Un cas récent est un écossais victime d'un accident de moto en 1990 qui était persuadé d'être mort et d'avoir emprunté l'âme de sa mère pour visiter l'enfer.
Ne vous inquiétez pas, ça se soigne avec des décharges électriques, des tranquillisants à chevaux et des chemises qui s'attachent dans le dos.
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wiki)
Et si ça vous a plu,
une liste de délires délirants (j'aime bien le syndrome de Jérusalem).